« La langue de l’Europe, c’est la traduction ». Voilà ce que disait Umberto Eco, l’écrivain italien. Une citation qui illustre parfaitement le travail des traducteurs dans les grandes institutions européennes et notamment au Parlement.
24 langues différentes
Au Parlement Européen, chaque élu doit pouvoir travailler dans sa propre langue. De plus, les citoyens de chaque pays de l’Union doivent pouvoir suivre les activités parlementaires sans qualification linguistique particulière.
Réunions, procédures, questions, résolutions, amendements…tout doit être interprété en direct et/ou traduit. Un travail titanesque ! C’est pourquoi le Parlement Européen accueille environ 1500 traducteurs et interprètes.
Ils traduisent vers leur langue maternelle depuis entre 3 et 8 langues étrangères ! Pour cela, ils disposent d’outils et de bases de données communes (comme LATE qui contient plus de 9 millions de termes).
Cette communauté est aussi amenée à se rencontrer régulièrement lorsque des mots, nouveaux, techniques ou rares, posent des difficultés. Cela permet une certaine homogénéisation sur les terminologies à adopter.
L’anglais et les conséquences du Brexit
Malgré l’importance grandissante de la langue anglaise au sein de l’Union Européenne, le Brexit et la sortie prévue du Royaume-Uni pourraient faire perdre le statut de « langue officielle » à l’anglais.
En effet, même si de nombreux rapports sont exclusivement disponibles en anglais (non traduits), le Royaume-Uni était le seul à avoir choisi l’anglais comme langue officielle.
Même Malte et l’Irlande, qui parlent majoritairement anglais, ont respectivement choisi le maltais et le gaélique lors de leur entrée dans l’UE.
Le Brexit une fois effectif, l’anglais sera la langue officielle d’aucun Etat membre bien que majoritairement utilisée au sein de l’Institution Européenne.