C’est une grande question qui fait débat dans le monde de la traduction. Même si l’on s’accorde à dire que le traducteur doit uniquement travailler vers sa langue natale, on peut s’interroger sur les raisons de cette pratique.
La langue est intrinsèquement liée à la « culture »
Il est plus aisé pour un natif d’adapter des concepts culturels spécifiques d’une langue à une autre, de retranscrire les expressions utilisées dans le texte source d’une manière que les lecteurs pourront qualifier de plus authentique. Le travail du traducteur est censé refléter une connaissance approfondie de l’histoire et de la culture de cette langue !
En effet, il peut être parfois compliqué de trouver l’idiomatisme adapté ou d’éviter des malentendus et inexactitudes lors du processus de traduction.
Mais attention
Utiliser la même langue, et cela même si nous parlons de langue maternelle, ne signifie pas pour autant l’absence de risques de mauvaise interprétation du texte original.
Par exemple, prenons le français. Selon les différentes régions du monde où celui-ci est parlé, un mot peut avoir un sens différent. En effet, nos amis québécois utilisent l’expression « magasiner » pour dire « faire du shopping ». Ils peuvent également désigner une « voiture » par le mot « char ».
Nous aurions pu prendre comme exemple les particularités qui peuvent exister entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis ou encore la Nouvelle-Zélande.
Enfin, il est évident que le traducteur doit, même s’il traduit uniquement dans sa langue natale, posséder un vocabulaire riche et faire preuve d’une aisance grammaticale dans la langue source pour traduire correctement un texte. Sans cela, le travail rendu pourra être approximatif.