Traducteur de mangas et animés, un métier (un peu) à part

Pour ceux qui ne connaissent pas, les mangas sont cette sorte de « bande dessinée » d’origine asiatique. Généralement en noir et blanc, les mangas se lisent originellement de droite à gauche (sens de lecture japonais). D’ailleurs, la plupart des éditeurs français ont adopté ce sens de lecture afin de respecter l’œuvre originale.

 

La culture manga

Au Japon, les mangas sont considérés comme des objets de grande consommation. Les mangas sont lus rapidement et peuvent être laissés à l’abandon dans le métro ! Il est estimé que près d’un japonais sur douze lit au moins une fois un manga par semaine !

Même si la France est un marché important pour le genre (10% d’augmentation des ventes de mangas soit un total de 13,6 millions d’exemplaires vendus), il arrive encore aujourd’hui – moins fréquemment – que l’on « oublie » de citer le nom du traducteur du manga.

 

Le casse-tête asiatique !

Le manga est un genre littéraire bien à lui. Les traducteurs qui se sont frottés à l’exercice se sont retrouvés bien des fois dans l’embarras.

Par exemple, il faut savoir qu’avec 4 Kanji (lettres d’origines chinoises utilisées en japonais), un japonais peut donner vie à une phrase complète qui donnera généralement une longue phrase une fois traduite en français. Une véritable difficulté pour le traducteur qui est chargé de faire « rentrer » tout cela dans des bulles, des cases tout en essayant de rester le plus proche de l’original !

 

« PotsuPotsu », « Kokekokkoo » et « Purururu »

Les onomatopées sont énormément utilisées dans les mangas et elles ne sont pas si simples à traduire.

En effet, il existe, par exemple, 10 onomatopées japonaises pour parler de la pluie qui tombe ! Cela va même encore plus loin dans la description : pour un japonais, une goutte d’eau qui tombe ne fait pas le même bruit qu’une goutte de sang.

Le traducteur d’un manga doit donc travailler soigneusement les onomatopées. Les émotions et même le silence ont des onomatopées bien à eux ! Un vrai casse-tête pour les traducteurs.